La Face Dansée de l’Autre Soie
Le parcours verra le jour pour la première fois le 14 octobre dans le cadre de l’inauguration de La Rayonne.
- de 14h à 16h, et de 17h à 18h : découverte du parcours en autonomie
- 16h : performance avec 20 danseur·euses en chair et en os, qui se superposent aux corps en réalité augmentée. Durée : 1 heure environ.
Rendez-vous à l’accueil de La Rayonne à 15h45 : temps d’accueil pour que vous puissiez télécharger l’application Reveality et le contenu de La face dansée de l’Autre Soie.
La face dansée de l’Autre Soie est un parcours chorégraphique en réalité augmentée, à découvrir sur le site de l’Autre Soie. Un voyage dans l’espace et le temps, une excursion dans une dimension où l’Autre Soie est habitée par la danse.
Votre mission : reconstruire l’histoire dansée du lieu.
Avec votre téléphone, trouvez les panneaux que nous avons disséminés dans les espaces de l’Autre Soie, scannez-les pour faire apparaître les scènes chorégraphiques.
Ces danseurs et danseuses sont des personnes qui habitent, ont habité, traversé, le lieu. Des guides dansants qui vous emmènent dans les multiples strates temporelles de l’Autre Soie.
Pour accéder au parcours, téléchargez l’application Reveality sur Apple Store ou Play Store.
Tout part du lieu et des gens qui l’habitent. La face dansée de l’Autre Soie, c’est l’histoire d’un lieu qui garde en mémoire la trace de ses habitant·es passé·es, et qui laisse apparaître ses habitant·es du futur. Un lieu qui porte une dimension cachée dans laquelle se manifestent les corps et paroles de celles et ceux qui l’ont traversé, le traversent et le traverseront. La face dansée de l’Autre Soie parle de la manière dont un lieu et ses habitants se façonnent mutuellement.
Ce petit morceau de territoire est modelé par les migrations. Jeunes ouvrières adolescentes du début du XXe siècles, venues majoritairement d’Europe de l’Est pour travailler pour l’usine de Soie Artificielle du Sud-Est (SASE, qui deviendra plus tard la TASE, Textile Artificiel du Sud-Est). Personnes migrantes au début du XXIe siècle, arrivées ici après le démantèlement des camps de Calais et de la Grande Synthe. Elles aussi viennent en grande partie d’Europe de l’Est. Un premier lien à travers le temps. Les habitants de l’Autre Soie, ce sont aussi celles et ceux qui y vivent de manière intermittente : les acteurs et actrices du lieu, les voisins et les voisines.
L’Autre Soie, comme bien d’autres territoires, se construit grâce à ces personnes qui lui donnent une parcelle de leur culture, de leur langue, de leur âme.
La face dansée de l’Autre Soie naît dès 2019 d’un désir partagé entre la compagnie et le CCO : créer sur le site de l’Autre Soie un parcours chorégraphique en réalité augmentée à l’image du lieu dans sa diversité. Une visite dansée immatérielle qui reste dans le lieu et dans la durée. L’Autre Soie devient un laboratoire de recherche pour la mise en oeuvre d’un processus de création partagée pour la danse en réalité augmentée.
Chaque année permet de créer de nouvelles scènes, de chercher de nouveaux processus d’écriture pour la réalité augmentée, d’écrire un protocole participatif pour intégrer à la création des personnes différentes, de développer l’application qui permettra d’accéder à cette création partagée.
CONCEPTION, CHORÉGRAPHE : Natacha Paquignon
DÉVELOPPEMENT DE L’APPLICATION REVEALITY : Maxime Touroute, réalisateur XR, et Tom Veniat, docteur en intelligence artificielle
RÉALISATION VIDÉO : Selim Tigrine
CRÉATION SONORE : Valentin Durif
DANSEUR·EUSES DE LA COMPAGNIE : Lise Bois, Sebastian Cuiza-Galan, Laure-Anne Deltort, Anita Mauro, Clément Olivier, Natacha Paquignon, Corina Tate, Emma Terno
DANSEUR·EUSES AMATEUR·ES : Habitant·es, acteur·ices, voisine·es, de l’Autre Soie, groupe Vertoï
CRÉATION DES CARTELS : Efix
Un projet créé par la compagnie Corps Au Bord, en collaboration avec Reveality et le CCO.
Avec la participation du Centre d’Hébergement d’Urgence Alfred De Musset, de Forum Transit, de l’école Jules Guesde, de l’association d’habitants Les 3D, des co-créateurs de l’œuvre Au Nord du Futur de Fabien Pinaroli, de travailleurs des chantiers.
Avec le soutien de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes (programme « C’est mon patrimoine »), la Métropole de Lyon et de la Ville de Villeurbanne.